Téléphoner au volant : une tâche complexe pour le cerveau


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téléphoner au volant = surcharge cérébrale

Jean Louis Martin, épidémiologiste à l’Institut Français des Sciences et Technologies des Transports de l’Aménagement et des réseaux a décortiqué pour nous quelques activités fréquentes des conducteurs au volant de leur voiture. Suite à des expériences menées auprès de ces conducteurs, sur piste ou sur simulateur, il constate différentes choses :

– le fait d’écouter la radio n’entraîne pas de charge supplémentaire pour le cerveau, les conducteurs apparaissent en situation d’écoute distraite et restent concentrés sur l’environnement. On ne remarque pas d’influence notable sur la tâche de conduite.

– Discuter avec un passager, serait un « plus » pour celui qui conduit. En effet, le passager, contrairement à un interlocuteur au téléphone, perçoit les mêmes indices au niveau de l’environnement, des dangers potentiels, des situations.

– en revanche, en ce qui concerne le téléphone (avec ou sans kit mains libres), le cerveau est totalement débordé par les informations. En effet, l’interlocuteur étant absent, on se projette des images. Le cerveau imagine la personne dans une situation précise. On doit  être concentré sur la conversation si on veut pouvoir répondre et maintenir un langage compréhensible. Le cerveau fait donc un choix : il se met en « pilotage automatique » se reposant sur ses acquis et se concentre sur l’échange. Les conséquences sur la conduite sont flagrantes : regard fixe, déviation de trajectoire, décisions aléatoires, tardives et risquées. En cas de danger immédiat, le temps de réaction s’allonge puisque le cerveau, véritable ordinateur de bord doit se focaliser de nouveau sur le mode conduite. Au niveau des statistiques, on a 3 fois plus de risques d’être impliqué dans un accident si on téléphone au volant. Un accident sur 10 met en cause l’usage du téléphone. Ces chiffres sont valables pour tous les téléphones, kit mains libres ou pas.

Evidemment, les cas extrêmes comme consulter sa boîte mail ou envoyer des texto cumulent les distorsions mentales. On ne regarde plus la route mais un écran et il n’y a plus qu’une main pour gérer la direction… L’excuse favorite des jeunes conducteurs est leur maîtrise face à toute ces nouvelles technologies. Du fait de leur manque d’expérience, ils sont pourtant moins habiles au volant et surtout moins aptes à anticiper.

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