Plus d’essence pour la Gendarmerie

La crise dans toutes les corporations

Le directeur général de la Gendarmerie Nationale vient d’envoyer un courrier au ministère de l’Intérieur. Dans ce courrier, il indique que ses services n’auraient plus assez de crédits d’essence pour finir l’année. La sécurité des automobilistes coûtent cher mais ne rapporte rien. Aujourd’hui, un radar rapporte, un gendarme sur la route entraîne des frais. En général, en cas de coupes budgétaires, ce sont ses postes qui en subissent les conséquences. Dans le cas présent, la Gendarmerie aurait consommé presque tous les crédits consacrés à l’achat de carburant. Ces cinq dernières années, le budget a diminué de 18 %. L’augmentation des prix du carburant n’arrange pas les affaires. Dix centimes d’euro de plus sur un litre d’essence équivaut à 5 millions d’euros supplémentaires pour alimenter 30.000 véhicules en service. Il est peu probable que les 95.858 gendarmes se retrouvent à pied, cependant la durée des patrouilles a été réduite pour limiter les dépenses. Mais le directeur général souligne aussi que la Gendarmerie est confrontée à d’autres augmentations pour mener leur mission : loyer d’un parc immobilier immense, eau, électricité, fioul, réparation des véhicules, actions de formation. En ce qui concerne le parc automobile, l’ancienneté des véhicules devrait se situer autour de 4 à 5 ans. Mais aujourd’hui, la dotation de l’état va permettre d’acquérir 2.000 véhicules au lieu des 3.000 prévus.