La désertification des stations-service

De moins en moins de stations-service

La Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile alerte les autorités sur la désertification des stations-service en France. Les zones rurales ne sont pas les seules à être concernées, la capitale souffre aussi de cette pénurie. Une étude montre qu’environ 300.000 personnes n’ont pas accès à une station-service à moins de dix minutes de chez eux. Dans quelques temps, ce chiffre passera à 3,6 millions. 871 stations ont été répertoriées par l’administration de l’aménagement du territoire et pourraient disparaitre créant ainsi une zone de désertification qui désavantagerait les automobilistes, les entreprises et autres services publics. Aujourd’hui, 25 % de la population française doit parcourir au moins 5 kilomètres en moyenne pour pouvoir faire le plein d’essence. Dans 38 départements français, un automobiliste doit rouler pendant 15 à 38 minutes pour en trouver une deuxième. 72 % de ces petites stations sont économiquement fragiles et assurent des missions d’intérêt public (réparation auto, vente de gaz, épicerie…). Paris n’est pas à l’abri de ces fermetures. En effet, actuellement, la capitale compte 122 stations-service ; en 2020 il en restera 39.  A l’origine de ces prédictions, il y a les normes environnementales qui entreront en vigueur le 31 décembre 2013. A cette date, toutes les stations-service devront être aux normes. 1.600 stations sont menacées par manque de financement des travaux. En 1975, 47.500 stations-service étaient implantées sur le territoire ; elles ne sont plus que 12.300 aujourd’hui. Chaque année 250 d’entre elles ferment. Il faut dire que 60 % du carburant est vendu dans les stations des grandes surfaces.